Comment se préparer à son opération du cœur ?

En dehors d’une situation d’urgence, où vous nécessiteriez d’être opéré rapidement, il est important et nécessaire de se préparer médicalement, physiquement et psychologiquement à votre intervention.

Il sera important d’essayer de normaliser tous les facteurs de risque cardiovasculaires avant d’envisager votre chirurgie. Votre cardiologue et votre médecin traitant vous accompagneront pour normaliser votre tension artérielle, entamer un sevrage tabagique si vous êtes fumeur, réduire la prise d’alcool, équilibrer votre diabète, réduire éventuellement votre poids, vous encourager à maintenir des activités physiques, sans pour autant trop contraindre votre cœur. Il est même possible de commencer des séances de kinésithérapie respiratoire durant la phase préopératoire pour limiter les conséquences pulmonaires de votre intervention. Dans certains cas, en fonction de votre état, de vos pathologies, il peut même être nécessaire de vous faire hospitaliser avant votre intervention, en maison de réadaptation, pour vous préparer à la chirurgie. Vos médecins optimiseront votre ordonnance médicale, et il faudra parfois d’interrompre certains médicaments, comme les anticoagulants, quelques jours avant votre opération.

À l’évidence, une opération du cœur peut représenter un certain stress pour beaucoup d’entre vous. Il est donc important de mettre en place une relation de confiance avec l’équipe soignante, médicale et chirurgicale, qui va vous prendre en charge. Le but est de vous accompagner du mieux possible durant cette période. Les consultations pré-opératoires permettront de mieux vous connaître, de vous donner les explications légitimes concernant votre opération, aussi bien pour vous que pour vos proches. Vous connaîtrez ainsi mieux les étapes et le parcours qui vous attendent. En général, les patients présentant des symptômes, comme de l’angine de poitrine, de l’essoufflement, comprennent bien l’intérêt d’une opération afin d’améliorer la qualité de vie. Dans certaines pathologies, les patients ne présentent aucun signe clinique, en particulier du fait de chirurgie préventive (souvent le cas lors de chirurgie aortique), il est donc difficile pour eux d’admettre de devoir être opéré. Nous vous amènerons les informations nécessaires pour comprendre l’utilité et le besoin de votre intervention.

La période d’attente de son intervention est souvent considérée comme longue par les patients. Cette phase permet cependant de vous préparer, en vous donnant la possibilité d’être acteur de votre prise en charge. Éviter de rester cloîtré à la maison, garder certaines de vos activités, s’assurer d’un bon sommeil, de phase de repos, sont des éléments primordiaux pour arriver « prêt » à votre opération. Être aidé par certaines techniques (relaxation, sophrologie…) plus ou moins associé à un support médicamenteux de courte durée peut s’avérer parfois nécessaire si vous êtes très stressé. Il faut être conscient que meilleure sera votre préparation, meilleure sera votre connaissance de votre parcours de soins, plus profitable et moins traumatisant sera votre vécu.

Si vous êtes en activité, vous serez le plus souvent en arrêt de travail avant votre intervention, et celui-ci sera reconduit pour une période de 2 à 3 mois en fonction de votre état et de votre métier.

Même si dans la grande majorité des cas l’intervention se passe très bien, sans complication, les retentissements physiques, fonctionnelles, psychologiques ne sont pas négligeables et il faut savoir les prendre en compte. Au décours de votre hospitalisation, votre séjour en maison de réadaptation, vous permettra de voir où vous en êtes physiquement, d’améliorer votre d’autonomie, de voir comment votre cœur a récupéré, de reprendre confiance sur votre avenir. Consulter votre médecin traitant et votre cardiologue seront ensuite des étapes indispensables afin de vous réassurer. Nous resterons à votre disposition, avant et après l’intervention, pour répondre à vos questions, diminuer vos interrogations, essayant de vous informer au mieux sur votre pathologie, sur le suivi nécessaire, sur les conséquences personnelles, professionnelles que vous devez en attendre.